dimanche, avril 18, 2010

Recherchez la sortie.

« Rien n'est plus tragique que de rencontrer un individu à bout de souffle, perdu dans le labyrinthe de la vie. »


- Martin Luther King -.






Oui, les publications sur ce blog se sont fait rares, le mea culpa ne se fait pas vraiment nécessaire, je vous ai pas entendu me supplier de réécrire alors on se calme.

Les raisons, aussi nombreuses que merveilleuses, ne sont pas la cause de mes écrits, alors je les laisse de côté.

Je ne parle que de ce dont j’ai envie. Je ne dis pas que je le fais bien, même la tentative peut être conspuée. Je dis juste que tout ce dédalle de pensée et de sujet, il est parfois dur de retrouver son chemin ;

C’est sur ce jeu de mot (oui pas très habile, j’en conviens), que je lance le sujet de cet article. Longtemps, ma vie, je l’ai comparé au labyrinthe. Etant à la fois le Thésée et le minotaure de mon existence.

J’ai toujours recherché l’humanité. Depuis tout petit. Très tôt, j’ai dut apprendre à sourire, ce dernier attrait n’étant pas naturelle chez moi. La tristesse de mes parents face à ce garçon à l’air (et je dis l’air seulement) monotone était trop insupportable. C’est alors que sur mon chemin, j’ai découvert l’hypocrisie, le mensonge et la dissimulation et je m’en suis servi respectivement comme bouclier, arme et socquette.

Tout comme dans la fable, je fus aidé par une déesse. Tout comme dans le mythe, celle-ci me fit dont d’un cadeau précieux. Non pas une pelote de laine (qu’en aurais je fais dans ma vie ?), mais d’un autre outil : La morale.

Cette déesse, incarnée dans la personne de ma mère, m’a permis de continuer à avancer. De me dire que partout sur ma route, j’allais retrouver mon chemin, celui d’une vie normale. Pleine de sentiment, d’émotion et de vie, ce que j’aspirais au plus profond de moi.

Vous l’aurez compris, c’était là ma vie en tant que Thésée. Ma mère m’a éduqué à penser que si je me mettais à agir convenablement, j’allais obtenir ce que je désirais au plus profond de moi. Fuir ce minotaure… Fuir cette partie sombre en moi… Fuir ce pourquoi je vois un monstre à chaque fois que je vois mon reflet.

Vision manichéenne pour les plus pessimiste, karma pour les plus croyants, facteur opposé qui se complète et, ou, s’annule pour les plus scientifiques et érudits de la logique, il y en a pour tout les gouts. Ma mère n’avait bien sur aucune idée de ma quête. Comment pourrais-je lui confier une telle chose ?

Ainsi, au cours de la vie, j’ai appris à distinguer le bien du mal. Je ne comprends jamais très bien les limites, mais je les connais. C’est déjà ça.

Revenons-en à la métaphore. J’étais bien sur le Thésée de ma vie dans ce labyrinthe tortueux qu’on appelle la vie. Mais j’étais à la fois le Minotaure. Qu’on se comprenne bien, il n’y avait pas cette distinction comme dans le roman de Stevenson. Je n’étais pas « Hide » à un moment où « Jekyll ». J’étais comme le docteur l’explique dans le roman : « à la fois tout l’un, et à la fois tout l’autre ».

Ainsi, j’étais toujours attiré par la souffrance humaine. Pas plus que le bonheur des gens, mais pas moins. Je leur souhaitais aussi bien le mal que le bien. Je priais à la fois pour le salut de leur âme que pour leur damnation. Mais en Minotaure, cette… curiosité du morbide et de la douleur revêtait une nouvelle forme. J’étais fasciné par la transformation du visage des gens. Comment voir le démon dans un saint ? Dieu l’as fait, pourrions nous ne faire autant, nous, ses fils ?

Je sais que je m’égare un peu, mais que voulez vous ? J’ai découvert qu’écrire ses pensées permettait de les arranger.

Alors voilà : je vais les arranger.

Mon but était de devenir comme tout le monde. De pouvoir éprouver ce qu’on appelle « l’Amour » pour quelqu’un. De vivre une vie paisible… D’être heureux.

Je savais qu’en Thésée, c’était le seul moyen de parvenir à ce résultat. J’espérais sortir de ce labyrinthe sous cette forme et enfin pouvoir commencer à vivre. Oui car le labyrinthe n’est qu’une phase, rien n’a de prise dans ce moment. On ne vit pas, on sur-vit.

(Que de jeux de mots n’est ce pas ?)

A l’opposé, en Minotaure, j’étais habité d’un profond sentiment d’indifférence pour les autres. N’agissant que pour une seule et unique raison : étancher ma curiosité. Dingue que ce sentiment ne fait pas partie des 7 péchés capitaux. C’est pourtant mon préféré.

Dans cet état, je repoussais et écrasais toutes les autres personnes qui m’entouraient. Ces actes odieux devenant ma culpabilité en tant que Thésée, autant que les actes bons devenait les remords du Minotaure. C’est ainsi que ma compréhension et ma sensibilité de la culpabilité fut toujours biaisée.

C’est peut être l’article où je me livre le plus. J’ai toujours cherché à comprendre ma nature. Mais à cette époque, n’ayant jamais connu l’Amour et par karma, logique Newtonienne ou ce que vous voulez : la Douleur, je ne pouvais pas comprendre toute l’étendue du Labyrinthe.

Je crois que ces deux notions seront à jamais indissociables et je trouve que cela est parfait comme arrangement, un peu pervers et tordu, mais idéal.

Bizarrement, ça va mieux dans ma tête aux longs couloirs étroits. Je suis Thésée, j’entends le Minotaure qui gronde.

Tant que je serais en train de sur-vivre, je n’abandonnerais pas ma quête. Le plus triste dans tout ça. Faisant l’impasse sur les difficultés, les embuches et les douleurs qui sont devant et derrière moi. Ce qui me m’afflige le plus. Qui me terrorise. C’est de me dire qu’il est peut être trop tard.

Ami lecteur, je finirais sur ce dernier jeux de mots moisis à l’image de cet article qui me fut offert par mon oncle, ivre au plus haut point : « Ce n’est pas parce que c’est à droite, que ce n’est pas la gauche », à la prochaine.

2 commentaires:

  1. j avoue que mon francais n est p etre pas au top pour tout comprendre,mais je pense qu une personne est un tout,et que le passe fait que quelques fois une deuxeimem personne gronde...

    j ai eu une enfance/adolescence...difficile...et souvent dans ma vie d adulte de mere je me sens ambivalente,blessee mais forcee a avancee au mieux...

    c est p etre ca etre une personne entiere,c est etre "les personnes" en un seul corps que notre histoire nous a leguee...

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  2. @Nefertiti, ta réponse me satisfait tellement que je n'y ajouterai pas un mot.

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Si vous étiez un film, quel serais votre style ?