"I have a problem that I can not explain..." -System of a Down-.
Pourquoi ai toujours l'envie subite d'écrire un article lorsque minuit est déjà allé se coucher depuis deux heures ? Je suis là, repoussant cette idée de toutes mes forces. Me répétant que je suis quelqu'un de sérieux (S'te blague !), que je vais aller me coucher mais impossible ! Me voilà dansant d'un pied à l'autre ne sachant que faire... Me mordant l'index, maudissant tout mes complexes... Me ressassant des successions d'images... Mon lit, la douche, moi en train de dormir dans la douche... Les pensées habituelles en somme.
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Ok même moi j'y crois pas, vous pouvez vous barrer, je vous suivrais d'ici quelques minutes ... Mais avant, voici mon anecdote :
Je suis un étudiant en droit: Un vrai, un dur, un pur !
Mais là où cela devient intéressant c'est que l'autre jour, j'ai eut l'agréable surprise d'apprendre que j'étais obligatoirement volontaire à l'inscription du cours s'appelant P.P.P. (traduisez : Projet Personnel et Personnel). En termes plus profane, c'est un cours qui, déguisé sous une pseudo volonté d'aide aux étudiants afin de définir leur avenir, impose cette douloureuse réflexion aux élèves de première année : " Bordel qu'est ce que je fous encore là ?" Eh oui, 600 élèves en première année, la réalisation d'un tri se fait bien sentir. Reste à y mettre les formes. Et quoi de mieux qu'une psychologue vous tourmentant sur les raisons de votre choix ? On n’a pas encore trouvé mieux que la torture psychologique...
Les commodités et échanges formelles échangé, nous voici directement jetés dans un travail de groupe nous forçant à nous ... brrr que se mot est affreux... mélanger ! Non ce n'est pas une orgie certes (elle aura lieu le soir à une soirée étudiante) mais bel et bien un ersatz de sondage dont le but est de savoir : Mais d'où vient le plouc qui me sert de voisin ? Et diable, que fait-il en droit ?
Et arrive enfin le fameux travail de présentation de son partenaire. Beaucoup de réponse classique : Choix par élimination, sens de la justice, parents juriste, "j'ai vu de la lumière", ...
- Officiellement ? C'est bien sur car la justice coule dans mes veines. C’est, bien entendu, dans un souci de défense des opprimés, de la veuve et de l'orphelin et tout le tremblement. Sinon officieusement c'est dut à la lobotomie infantile que j'avais subit pendant mes 7 ans, en regardant sur RTL9 une émission mettant en scène des acteurs jouant des avocats dont l'histoire des clients ne cessait d'avoir des rebondissement."
Passé ce bref délire de groupe. La ... appelons la "professeur", faute de mieux. Me demanda si le fait de baser ma vie sur l'image illusoire d'une série et de la vision utopique qu'avait la vie d'avocat sur moi n'était pas un tantinet dangereux.
"Es tu déjà allé voir un avocat et suivit son métier quelques jours afin de savoir si c'était réellement ce que tu voulais faire ?"
Cette question, je dois l'avouer, ne m'avait pas effleuré ... Je suis resté quelques instants sans voix... Pour moi, faire avocat, était devenu, avec le temps, quelque chose de parfaitement naturelle. Aucune question n'était nécessaire. J'avais, au cours de ma triste et petite enfance, contracté tant de promesse à tant de personne que la possibilité de devenir autre chose qu'un avocat ne s'était jamais déssiné. Cela s'était inscrit le plus logiquement du monde dans l'esprit de mon entourage. Mon environnement agissant par la suite sur moi, donnant un sens encore plus évident à mon choix.
Pourquoi diable remettre en question l'évidence ?
Le "professeur", pas peu fière de son œuvre, se détourna de moi dans le but de tourmenter un autre élève n'ayant, vraisemblablement, pas rempli son quota de troubles mentaux. Après tout, les personnes présentes ici dans cette classe n’étaient autres que ces futurs clients potentiels. Malheureux, elles n'aura que plus de chances de les revoir allongés sur le divan de son cabinet. Mais c'est lorsqu'elle eut le dos tourné qu'elle entendit une voix lui dire : " Peut être que j'en ai pas envie ! "
"Pardon ? - Peut être que j'en ai pas envie !"
J'étais encore dans mes pensées, mais mon cerveau avait déjà formulé cette phrase dans mon cerveau... c'est là que les mots qui devait suivre cette déclaration se constituèrent et s'assemblèrent dans mon cerveau.
" Peut être que j'en ai pas envie ! Rencontrer des avocats, les questionner sur leur quotidien... savoir si ma vision du travail et de leur habitude ést utopique ou non... Qu'importe ! Au jour d'aujourd'hui, je me suis bien trop avancé dans mes études, dans mes promesses, dans ma vie ! Pour que, subitment, je renonce à tout simplement parce que j'ai une idée de la vie qui n'est pas tout a fait juste ! Je sais que si je ne deviens pas avocat, je ne serais rien ! Si je dois foncer tête la première dans un mur, autant enfiler la casquette bien heureuse d'un diplômé sur ma caboche. Une chose est sure: je crois que si je venais à savoir, je finirais sdf..."
Nous vivons pour le futur. Qu'importe le passé et ses échecs, le présent et ses doutes. Il faut juste avancer et se dire que la porte donnant sur l'avenir est plus qu'entrouverte.
C'est un peu comme tous ces films avec des pirates qui ont jalonnées mon enfance. Ces courageux hommes répondant à l'appel du large et s'engageant dans une hypothétique quête au trésor aux périls de leurs vies. Souvent il n'y a pas de trésor. Mais ce que recherche ces hommes n'est pas forcément un trésor aussi futile soit-il. Ce que recherches ces hommes avant tout : C'est l'aventure !
Je vais avancer... Tout simplement. Et si je me plante ? C'est donc la question qui court sur toutes les lèvres ...
Et si je me plante ? Et bien qui peut donc se vanter de s'être si magnifiquement, si colossalement, si gigormiquement planté dans sa vie ?
Une idée transcendé en vie ... C'est ce que je suis. Je vous laisse, il faut que j'aille la vivre.